Le 9 juillet dernier, l’association « Landivisiau doit dire Non à la centrale », par l’intermédiaire de 3 de ses représentantes, a eu un entretien avec  M. Antoine Pellion, conseiller à l’énergie auprès de Ségolène Royal, au Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie.

En tant qu’ancien chef du bureau de la production électrique à la DGEC (Direction générale  de l’énergie et  du climat), M. Pellion était le bon interlocuteur sur le sujet de la centrale à cycle combiné gaz de Landivisiau.

L’association a souhaité mettre en avant, 3 points importants dans le contexte actuel de la France :

–        la non-cohérence du projet de centrale à gaz à Landivisiau par rapport à la conférence Climat-Energie qui se prépare pour fin 2015 à Paris, dont l’objectif est de baisser les gaz à effet de serre. Un groupe d’experts (IDDRI institut du développement durable et des relations internationales) a proposé des solutions pour la France obtenant 1,4 tonnes par personne et par an contre 5,6 tonnes aujourd’hui.

–        La composante économique de ce projet de CCCG : la société privée Direct Energie toucherait 40 Millions d’euros par an que la centrale fonctionne ou non.

–        La non-rentabilité des centrales existantes : fermeture provisoire de Toul et Pont sur Sambre et la fermeture temporaire de certaines sur des périodes plus longues que les années antérieures (Porcheville, Cordemais, Aramon, Cycofos, etc.)

L’association a posé la question suivante : Qu’est ce qui motive encore le gouvernement à persister dans ce type de projet inadapté, coûteux,  non-rentable et peu respectueux de l’environnement ?

La réponse de M. Pellion a été claire : « La mise en place de ce projet répondait initialement, plus, à un éventuel besoin national voire européen pour les années à venir,  qu’à un besoin régional. »

L’association a bien pris note de ces précisions qui viennent à la fois, discréditer les arguments de la Région, selon lesquels la Bretagne subirait un black-out électrique, et démontrent que  ce projet de centrale à gaz n’est pas justifié, ni dans le contexte du Pacte électrique breton,  ni dans le contexte de la Transition Energétique.

Au manque de débats des citoyens avec les représentants de l’Etat, M. Pellion lui a vivement conseillé de ne pas négliger l’enquête publique qui est un moyen pour la population de s’exprimer.

Aussi, l’association invite la population à participer à l’enquête publique qui devrait démarrer à la rentrée et se tient à la disposition de tous les citoyens de landivisiau et d’ailleurs qui souhaitent y contribuer.