L’association « Landivisiau doit dire non à la centrale » ne peut que  réagir à l’autosatisfaction de la CEB exprimée dans le Télégramme du 28 juin, suite à la récente publication de l’avis de l’Autorité Environnementale (Ae) sur l’étude d’impact unique relative au projet d’implantation d’une centrale à gaz à Landivisiau et de ses raccordements électrique et gazier.

En effet, la CEB interprète à son avantage le contenu de l’avis de l’Ae.  Cet avis, au contraire, comporte plusieurs recommandations, et met en évidence plusieurs manquements. Ce constat est vérifiable sur le site internet  de la CGEDD*, qui recommande, entre autres :

  • « Que dans le dossier qui  sera mis à l’enquête, le public dispose d’une information appropriée sur les principales solutions de substitution examinées et sur les raisons pour lesquelles, eu égard aux effets sur l’environnement ou la santé humaine, a été retenu, dans le cadre du pacte électrique breton, puis par l’Etat lors de l’appel d’offres, la construction d’une centrale à CCG, fonctionnant non seulement en pointe mais aussi en semi-base, et son implantation dans le nord du Finistère », 

(Rappel pour information : « centrale de pointe » : 120 MW fonctionnant 100 à 300h/an ; «centrale de semi-base » : 446 MW fonctionnant 3000 à 6500 h/an).

  • Qu’un dossier cumulé d’études d’impacts soit présenté en adjoignant à ces trois projets (la centrale + ses raccordements), les projets de canalisation de gaz « Bretagne Sud » et de liaison électrique souterraine de 225 kv entre Calan, Mûr-de-Bretagne et Plaine-Haute (« liaison St Brieuc-Lorient »).

Les différents avis de l’Ae émis sur ce projet ne peuvent que conforter l’association dans sa demande d’annulation du projet de centrale à gaz par l’Etat. Celui-ci doit prendre en considération le rapport du  Commissariat général à la stratégie et à la prospective  remis le 25 juin au Président de la République dans lequel il est écrit : « il paraît souhaitable, tant que le parc de production d’électricité sera en situation de surcapacité (c’est-à-dire au moins jusqu’en 2020), de limiter les nouveaux investissements de production d’électricité tout en poursuivant le développement des énergies renouvelables, notamment pour la production de chaleur ».

http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/les-avis-deliberes-de-l-autorite-a331.html

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Ci dessous l’article du Télégramme du samedi 28 juin 2014 :

Le Télégramme 28-06-2014

Le Télégramme 28-06-2014